Grammaire de la séquence 4

Le mot interrogatif

Vous avez certainement constaté dans le vocabulaire que la nationalité se construit en ajoutant "humain" rén au nom du pays :

中国 Zhōngguó la Chine => 中国人 Zhōngguó rén les Chinois
法国 Fàguó la France => 法国人 Fàguó rén les Français
日本 Rìběn le Japon => 日本人 Rìběn rén les Japonais

Attention à bien dire 日本 Rìběn et non 日国 pour le Japon, de même il ne faut pas dire 日国人 mais 日本人 rìběn rén pour les Japonais.

La question se fera en plaçant à la place de la première syllabe du nom de pays : 

你是哪国人? Nǐ shì nǎguórén ? De quel pays / nationalité es-tu ?

Vous remarquez qu'il s'agit d'une question incomplète (à laquelle on ne peut répondre ni par oui ni par non) et qu'il ne faut pas mettre ma à la fin, ni employer la forme alterno-interrogative (vue dans la séquence précédente).

On entend parfois la phrase : 你是什么人? Nǐ shì shénme rén ? pour demander la nationalité, mais cette tournure n'est pas élégante du tout et peut également être comprise par "Quel type de personne es-tu ?"
Il vaut mieux l'éviter, mais il faut également savoir qu'elle existe et qu'on peut l'entendre.

Quelle différence entre et 什么 shénme ? signifie "quel, lequel ?" dans un groupe dénombrable (il n'y pas une infinité de pays sur notre planète). 什么 shénme signifie "quoi, quel ?" pour une quantité indénombrable (il existe par exemple un nombre infini de gens différents, du moins à l'échelle humaine bien sûr).


L'adverbe dōu

dōu "tous" est un adverbe et, comme tous les adverbes en chinois, il se place devant le verbe (ou devant un autre adverbe qui sera devant un verbe).

Exemple : 

我们都是法国人。 Wǒmen dōu shì fàguó rén. Nous sommes tous français.

"Pas tous" se traduira par 不都Bù dōu.

Exemple :

 她们不都说汉语。Tāmen bù dōu shuō hànyǔ. Elles ne parlent pas toutes le chinois.

都不 Dōu bù se traduira par "aucun" (tous pas) : 

我的学生都不会说日语。Wǒ de xuéshēng dōu bù huì shuō rìyǔ. Aucun de mes élèves ne parle le japonais.


Le verbe zài et le complément circonstanciel

Quand nous avons vu le verbe "être" shì, nous avions dit que son utilisation était plus restreinte qu'en français.

Par exemple, pour dire "être quelque part" on n'emploie pas shì mais zài :

Exemple : 

他在北京。 Tā zài běijīng. Il est à Beijing.

Le mot interrogatif est 哪儿 nǎr : où ? 

她在哪儿? Tā zài nǎr ? Où est-elle ?

Le verbe habiter zhù peut être employé avec ou sans zài :

你住在哪儿? Nǐ zhù zài nǎr ? Où habites-tu ?
你住哪儿? Nǐ zhù nǎr ? Où habites-tu ?

我住在北京。 Wǒ zhù zài Běijing. J'habite à Beijing.
我住北京。 Wǒ zhù Běijing. J'habite Beijing.

Si l'on veut dire que "l'on fait quelque chose à tel endroit", c'est-à-dire que l'on emploie le complément circonstanciel de lieu, il faudra introduire le complément de lieu par zài en le plaçant avant le verbe d'action contrairement au français : 

我在中国学中文。 Wǒ zài zhōngguó xué zhōngwén. J'étudie le chinois en Chine.

Retenez donc bien la structure :

Sujet + + lieu + verbe + complément.



Le verbe huì

Nous avons déjà vu trois verbes d'action : xué étudier, shuō parler, xiě écrire.

Leur utilisation est facile :

他学日语。 Tā xué rìyǔ. Il apprend le japonais.
我说英语。 Wǒ shuō yīngyǔ. Je parle l'anglais.
我的学生都写汉字。 Wǒ de xuéshēng dōu xiě hànzì. Mes élèves écrivent tous des caractères chinois.

Le verbe huì est un verbe auxiliaire qui signifie "savoir faire quelque chose". Il se place avant le verbe : 

他会说法语。 Tā huì shuō fǎyǔ. Il sait parler le français.

Pour faire une question alterno-interrogative, quel verbe faudra-t-il redoubler puisqu'il y a deux verbes dans la phrase ?
Il faudra redoubler le verbe sur lequel porte la question. Par exemple, dans la question "Sais-tu parler le chinois ?" la question porte sur "savoir" plutôt que sur "parler" :

你会不会说汉语? Nǐ huì bù huì shuō hànyǔ? Sais-tu parler le chinois ?